Frottis

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Le dépistage du cancer du col de l’utérus

En France, il existe environ 3 000 nouveaux cas de cancer invasif du col de l’utérus chaque année. Ce cancer est responsable d’environ 1 000 décès par an.

Le cancer invasif du col de l’utérus est une maladie d’origine infectieuse puisqu’il est lié à la présence d’un virus : le papillomavirus ou HPV. Seuls certains HPV peuvent être à l’origine du cancer du col : les HPV oncogènes. Ces virus sont transmis préférentiellement par contact sexuel, souvent lors des premiers rapports. La plupart des femmes éliminent le virus, mais environ 10 % resteront porteuses. La prévention de la transmission est difficile car les méthodes de contraception dites de barrière (préservatif) ne sont que partiellement efficaces, le virus pouvant être présent sur toute la zone ano-génitale et pouvant demeurer infectieux pendant plusieurs années.

Le cancer du col est d’évolution lente puisqu’il met en général plus de dix ans à se développer, depuis le premier contact avec le virus.

Il n’existe pas de traitement efficace permettant de soigner définitivement cette infection, en revanche plusieurs vaccins permettant de prévenir l’infection par HPV ont été développés.

Il s’agit du Gardasil® et du Cervarix® mis sur le marché depuis 2006-2007. La vaccination est recommandée chez les jeunes filles de 14 ans avec un rattrapage possible chez celles de 15-23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant le début de la vie sexuelle. L’efficacité de ces vaccins serait proche de 100 % chez les jeunes filles qui n’ont pas déjà été en contact avec les HPV contenus dans les vaccins. À ce jour la tolérance locale et générale de ces vaccins a été jugée satisfaisante.

Compte tenu de son évolution lente, le cancer du col de l’utérus est un candidat idéal au dépistage.

Le frottis cervico-utérin

En France, le dépistage du cancer du col de l’utérus repose sur un examen cytologique, le frottis cervico-utérin (FCU). Ce test consiste à prélever des cellules du col de l’utérus au cours d’une consultation chez le gynécologue. Les prélèvements sont interprétés dans un laboratoire d’anatomo-cytopathologie, qui détermine si le frottis et normal ou pas.

Il est recommandé aux femmes de 25 à 65 ans d’effectuer un FCU selon le rythme suivant : les 2 premiers frottis sont faits à un an d’intervalle. S’ils sont normaux, les frottis seront réalisés tous les 3 ans. La surveillance peut être plus rapprochée en fonction des antécédents de la patiente.

En cas de frottis anormal (présence d’anomalies cytologiques), il est nécessaire de réaliser des tests complémentaires (frottis cervico-utérin de contrôle, colposcopie-biopsie, curetage de l’endo-col, test HPV).