Surveillance de la mère et du bébé pendant le travail

Surveillance de la mère et du bébé pendant le travail

Le rôle de l’équipe obstétricale est d’accompagner et de vérifier, la bonne mise en place de 3 principes de base, synonyme d’un travail physiologique et harmonieux, soit :

  • le maintien du bien être de la mère et de l’enfant,
  • l’ouverture régulière du col de l’utérus,
  • la progression du fœtus dans le bassin.

La surveillance du travail est assurée par une équipe, composée de :

  • L’infirmière : elle procède à la mise en place des actes de soins et des traitements prescrits. Elle effectue notamment la prise régulière des constantes vitales de la future mère.
  • Les auxiliaires de puéricultures : elles interviennent surtout à la naissance, pour assurer le nursing du nourrisson, mais sont déjà en contact avec les futurs parents lors du travail.
  • La sage-femme : son rôle est de mettre en place la surveillance du travail, et de favoriser son déroulement harmonieux par des actions qui relèvent de sa compétence. S’il survient une anomalie durant le travail, elle doit collaborer étroitement avec le gynécologue obstétricien et l’anesthésiste.
  • Le gynécologue obstétricien : il intervient lorsqu’une défaillance au déroulement harmonieux du travail s’installe. Son action a comme objectif premier le rétablissement d’une situation normale, sinon celui de gérer l’anomalie déjà installée. Il décide, notamment, de la nécessité de pratiquer une césarienne.
  • Le médecin anesthésiste : son champ d’action s’articule autour de tout ce qui touche aux constantes vitales maternelles, son rôle est de les maintenir ou de les rétablir, à des seuils dit normaux. Il est responsable de la mise en place et de la surveillance, des techniques d’anesthésie au cours du travail qui ont pour objectif d’annuler la douleur comme par exemple la péridurale.

La surveillance du bien être de la mère et de l’enfant durant le travail

Les constantes vitales de la mère sont surveillées, car elle perfuse encore son fœtus. Le bien être du bébé durant le travail est donc directement lié à celui de sa mère.

Les constantes surveillées chez la mère sont :

  • la pression artérielle,
  • les pulsations cardiaques,
  • le taux d’oxygène dans le sang (ou saturation),
  • la température.

Le monitoring cardio-tocographique est un outil essentiel à la surveillance du travail, car il permet d’évaluer en temps réel et de façon simultanée, à l’aide de deux capteurs posés sur le ventre maternel, 2 éléments essentiels au bon déroulement du travail :

  • le rythme cardiaque fœtal qui correspond directement au bien être fœtal,
  • la fréquence des contractions, qui elle, est étroitement liée à l’ouverture du col de l’utérus.

Le monitoring est mis en place en continu, jusqu’à la naissance.

La surveillance de l’ouverture du col de l’utérus

Le col de l’utérus est surveillé toutes les heures par la sage-femme, elle pratique un examen permettant d’évaluer directement sa dilatation.

Cette ouverture est d’au moins 1 cm par heure et est en lien direct avec :

  • l’installation efficace de contractions agissant sur le col,
  • la capacité du fœtus à progresser dans le bassin, car le fœtus poussé vers le bas par la contraction, sollicite d’autant plus le col et le dilate.

La sage-femme a comme rôle de favoriser ces paramètres afin de garantir la bonne ouverture du col de l’utérus.

La surveillance de la progression du fœtus dans le bassin

L’ossature du crane du fœtus est faite pour s’adapter à celle du bassin. Le fœtus « se visse » littéralement au bassin car il y rentre en tournant la tête.

Cette rotation de la tête fœtale, la sage-femme peut la surveiller, car contrairement aux adultes, les os du crâne d’un fœtus ne sont pas fusionnés.

Leurs formes particulières permettent alors, de savoir exactement le sens de rotation de la tête fœtale et ainsi de mieux accompagner l’accouchement surtout lors de la sortie des épaules du bébé.

La sage-femme grâce à ses connaissances sur la mécanique obstétricale, va favoriser cette adaptation du fœtus au bassin en procédant à la mobilisation et au positionnement adéquat du bassin.

Elle peut également prescrire des médicaments (comme de l’ocytocine par exemple) visant à augmenter les contractions, moteur elles aussi de la progression fœtale dans le bassin.

Ainsi la prise en charge de la mère et du bébé pendant le travail, répond à des critères de surveillance très précis. Une équipe complète dont chacun connait son rôle se trouve au côté des futurs parents, afin de garantir autant que cela est possible, le bon déroulement du travail tant sur le plan physique que psychologique.